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EOLIENNES : QUE LE VENT LES EMPORTE !


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Jean-Louis Butré, ingénieur de l’Ecole supérieure de physique et de chimie de Paris, est également président de la Fédération Environnement durable. Son livre (*), précédé d’un avant-propos de Valéry Giscard d’Estaing, est préfacé par Claude Allègre.

A la lumière de ce dernier parrainage, on ne s’étonnera pas qu’il s’agisse d’un véritable réquisitoire contre les éoliennes, qu’il serait plus approprié d’appeler des aérogénérateurs. Après lecture ce des cent soixante pages aisément accessibles, on se demandera comment des personnalités politiques, des scientifiques, voire des écologistes (ou se prétendant tels) ont pu délibérément envisager et accepter que ces drôle d’engins se multiplient sur notre territoire et dans nos paysages.

Avant toute chose, il importe de rappeler que l’on ne sait pas aujourd’hui stocker l’électricité, sauf à recourir à des batteries extrêmement coûteuses et extrêmement peu écologiques. Seul le courant alternatif peur âtre aisément transporté. Il s’ensuit que la production d’électricité doit être rigoureusement adaptée à la demande d’électricité.

Cela étant admis, on a peine à admettre que des dirigeants, élus pour défendre nos intérêts aient pu équiper notre pays (et plus généralement l’Europe de l’Ouest) d’aérogénérateurs qui ne fonctionnent pas en fonction des besoins des consommateurs mis au gré du vent. Que celui-ci souffle à moins de 15 kilomètres/heure ou qu’il se déchaîne à plus de 80 kilomètres/heure comme ce fut le cas lors des tempêtes que nous avons subies ces dernières semaines) les éoliennes sont à l’arrêt. Leur production est donc variable, intermittente et aléatoire, et il faut pouvoir y substituer celle de centrales thermiques au gaz ou au charbon quand Eole n’est pas au rendez-vous…ou qu’il est trop fort. RTE doit donc jongler à longueur d’année pour éviter les délestages.

Pour connecter ces aérogénérateurs au réseau, il faut installer au fur et à mesure de leur éparpillement des milliers de kilomètres de lignes à haute tension. L’implantation de chaque aérogénérateur nécessite quinze cent tonnes de béton et un mât en acier de 80 à 110 mètres de haut. Chaque aérogénérateur est bourré d’électronique et exige son contingent de terres rares. Quid du bilan carbone ? Où est la préoccupation écologique ?

De surcroît, les éoliennes sont fabriquées en Allemagne, au Danemark, parfois en Espagne et le plus souvent en Chine. Chacune d’entre elles plombe notre malheureuse balance commerciale de plusieur millions d’euros ! On estime à 2,7 millions d’euro l’installation d’un aérogénérateur de 2 MW… Quant au coût du démantèlement d’une éolienne (après vingt ans de fonctionnement) il est soigneusement occulté.

L’Etat oblige EDF à acheter le Kw/h à 0,82 euro (soit quatre fois le prix qui nous est facturé) et les contraintes européennes conduisent EDF à refacturer jusqu’à 25% de la production éolienne au prix de 0,42 euro ! Quant au consommateur (vous, moi…) la petite ligné « contribution au service public de l’électricité » au bas de sa facture sert à « équilibrer les comptes », mais les tarifs règlementés garantis étant contraires aux règles juridiques de la concurrence, il est à craindre que ce système touche à sa fin.

Pour la bonne bouche, n’oublions pas les « dégâts collatéraux » : nuisances sonores pour les maisons trop proches des éoliennes, lumières rouges clignotant jour et nuit au mépris du paysage et au péril de nombreux animaux, notamment rapaces ou chauves-souris, et des équilibres naturels.

Autant d’exemples qui amènent, pour le moins, à s’interroger. Faute d’une politique claire, notamment en matière d’énergie nucléaire, la France est devenue importatrice d’électricité. Jean-Louis Butré n’est pas hostile aux énergies alternatives et renouvelables, bien au contraire, qu’il s’agisse d’énergie solaire (celle que nous envoie le Soleil correspond à cent mille fois les besoins de notre planète) ou de biomasse. Alors que nous avions la capacité de préserver l’indépendance énergétique de la France, que nous avions tout intérêt à encourager la recherche dans les domaines du stockage de l’électricité et des énergies nouvelles, comment nos politiques ont-ils pu subventionner largement une forme d’énergie coûteuse et contestable pour le plus grand profit d’un puissant lobby de promoteurs pas toujours transparents et laisser s’implanter un système qui présente un bilan carbone négatif et produit indirectement des gaz à effet de serre.

Il y a là un véritable scandale tant économique que démocratique et esthétique, qui aboutit à l’enlaidissement voire au massacre de nos paysages sans aucun avantage pour l’intérêt général.

* "Eolienne, une catastrophe silencieuse", de Jean-Louis Butré. Editions l’Artilleur


Didier HAMELIN
Ancien SD DLF de l’Yonne

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