Rambouillet, trop c’est trop
Lettre ouverte à monsieur le Président le République
Monsieur le Président,
Vous avez témoigné votre émotion suite à l’assassinat de Stéphanie, fonctionnaire de police à Rambouillet. Un assassinat lâche, qui n’est pas l’œuvre d’un déséquilibré, un acte de barbarie et non un meurtre comme l’exprime M. Mélenchon, au nom d’un ennemi de la France, l’islamisme.
Monsieur le Président, nous vous connaissons très doué en matière de communication, beaucoup moins en action. Un Président ne doit pas se contenter d’inaugurer les chrysanthèmes. Combien de morts vous faudra-t-il pour prendre conscience de la nécessité de fermeté et de protection de notre civilisation ?
A Rambouillet, même département que Conflans Sainte Honorine, c’est encore une idéologie radicale qui s’exprime par la terreur contre une gardienne de la liberté, contre la France. Et ce ne sont pas vos propos de « déconstruction de la nation », « qu’il n’y a pas une seule culture en France », ou ceux de votre garde des Sceaux « la France n’est pas un coupe-gorge » ou « de sentiment d’insécurité » qui vont nous mener dans le droit chemin. Au contraire, vous vous opposez aux principes d’unité et d’indivisibilité de la République, fracturant davantage la société.
Ne banalisons pas la violence et l’ensauvagement, en lien étroit avec ces assassinats. La justice ne doit plus protéger les criminels mais les victimes, et lorsque celle-ci abdique auprès de voyous qui ont tenté de brûler vifs des policiers, soi-disant parce qu’ils sont une richesse pour notre société, ou lorsqu’elle se montre impuissante pour un crime sous la jurisprudence des stupéfiants, un signal fort, de laxisme et d’impunité, est envoyé envers ceux qui déversent leur haine contre la France.
Monsieur le Président, évoquons enfin votre Beauvau sur la sécurité et la loi sur le séparatisme. Vous avez compris que la sécurité occuperait un thème essentiel lors de la prochaine campagne présidentielle. Mais pourquoi ne pas avoir associé le corps de métier judiciaire lors du Beauvau de la sécurité en présence des forces de l’ordre (à qui nous devons apporter un soutien sans faille) à bout de souffle, lâchées et abandonnées, censées nous protéger mais que personne ne protège ? Pourquoi ne pas mentionner les ennemis de la France, en l’occurrence l’islamisme, sur la loi du séparatisme et continuer en parallèle d’accepter le financement occulte de certaines mosquées. Pourquoi ne pas retrouver la maîtrise de nos frontières pour protéger ce qui constitue l’essence même d’une nation et également avoir le contrôle sur l’immigration ? Sur ce point, en acceptant de diluer la nation et en signant le traité de Marrakech, vous vous fourvoyez. Pourquoi ne pas rétablir le délit de clandestinité ? Pourquoi ne pas créer au niveau du droit le délit contraire aux lois et principes de la République ? Ce délit permettrait après jugement – ce qui nécessite un courage que vous n’avez pas – de renvoyer les étrangers fichés S-FSPRT dans leur pays d’origine, sans se cacher derrière la Cour Européenne des Droits de l’Homme et en se montrant ferme auprès des dirigeants du pays concerné. Ce délit permettrait également de mettre en place une rétention administrative pour ceux de nationalité française. Il permettrait enfin de restaurer la politique d’assimilation et les devoirs qui incombent à chacun pour respecter notre pays et nos principes.
Monsieur le Président de la République, l’autorité de l’Etat passe par de la fermeté pour protéger un cadre, un socle commun et nos libertés. Le multiculturalisme ou le communautarisme jouent un rôle important dans l’ensauvagement de notre société et les attentats terroristes.
Monsieur le Président, une société sans sécurité, sans ordre, sans justice, est une société en perdition. Rompez avec cette lâcheté qui était déjà celle de vos prédécesseurs. Il en va de notre avenir, parce que trop, c’est trop.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sincères salutations.
Ludovic DEMATHIEU
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