Lettre ouverte
Cher Monsieur Philippe Wahl,
En septembre 2013 vous avez pris en main la destinée du groupe La Poste dont vous êtes le président-directeur-général,
Fin octobre 2017, notre association, Unité Nationale Citoyenne, a décidé d’ouvrir un compte en banque dans un de vos établissements. Notre association est un mouvement politique souverainiste très attaché à la nation française, à son service public et portée par des valeurs humanistes. C’est la raison pour laquelle nous avions choisi d’ouvrir un compte auprès de la Banque Postale dont nous savons que ses agents doivent faire face à une mutation difficile en raison de la baisse du flux des courriers. Nous souhaitions contribuer à notre très modeste échelle au redressement de cette belle institution.
Dominique Jamet et moi-même avons donc rassemblé tous les documents requis par votre établissement avant d’être reçus par un de vos préposés bancaires. Il nous est vite apparu qu’il ne semblait pas très à l’aise quand aux procédures exactes à suivre pour l’ouverture du compte . En revanche, il nous a posé une liste interminable de questions sans rapport avec l’objet même de notre venue. Il s’agissait d’un interrogatoire tendant à connaître quantité d’informations personnelles, j’imagine pour répondre à une enquête marketing interne en vue de déterminer le profil moyens des « ouvreurs de comptes ».
Après 30 ou 40 minutes d’entretien, il nous a remis des documents et nous a dit que nous recevrions par courrier confirmation de l’ouverture du compte. Trois semaines plus tard, ne voyant rien venir, nous avons décidé d’aller dans une autre banque pensant que notre dossier s’était égaré et peu désireux de recommencer chez vous un entretien marathon.
Nous nous somme rendus au Crédit Mutuel qui nous a fort bien reçus et nous a ouvert un compte… sur-le-champ ! Nous avons pu dans la foulée, déposer le montant des cotisations de nos adhérents. Comment s’empêcher de comparer l’efficacité des deux établissements ? Mais l’histoire n’était pas terminée.
Ce matin, 13 février 2018, soit quatre mois après notre rendez-vous, je reçois à mon domicile une volée de lettres de la Banque Postale m’annonçant fièrement l’ouverture de notre compte ! Les bras et la mâchoire m’en sont tombés. Le ridicule et la tristesse l’emportaient sur la colère.
Bien sûr, vous comprendrez que je vais être obligé d’annuler cette ouverture plus que tardive.
Monsieur Wahl, il y a un proverbe allemand qui dit « Wer hat die Wahl, hat die Qual“ qu’on peut traduire par « Qui a le choix, a l‘embarras ».
Cher Monsieur Wahl, je crains fort que si vous persistez à traiter aussi mal vos « ouvreurs de compte », dont vous analysez pourtant si profondément le profil, vous n’ayez bientôt plus guère l’embarras du choix de vos clients.
Bien courtoisement,
Eric Raoul Duval
Trésorier de l’UNC
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