Compte-rendu de la réunion visioconférence

Lors de notre dernière visioconférence, le 5 décembre 2022, (*) nous avons procédé en commun à une sorte d’examen des lieux d’où résultaient notamment les conclusions suivantes :

La défense ou plutôt la restauration de l’indépendance politique, économique et culturelle de notre pays, mise à mal par des décennies d’abandons, de démissions, d’erreurs et de fautes commises au nom du libéralisme, du fédéralisme et du mondialisme avec pour objectif avoué ou dissimulé et en tout cas pour conséquence la dilution de la France dans de grands ensembles où ni sa voix ne se fait entendre ni sa présence ne pèse, bref ce que l’on appelle le souverainisme est un souci et une volonté que partage aujourd’hui une majorité de Français. Des événements aussi divers que la pandémie du Covid, la guerre en Ukraine, le recul de la France dans tous les classements internationaux, la crise économique et sociale liée aux sanctions prises contre la Russie nous ont confrontés et nous confrontent tous les jours à l’évidence de notre déclin et à l’urgence de nous mobiliser et de mener le combat contre ce qui nous était présenté comme un progrès et que certains nous engagent à subir comme une fatalité.

Cependant, le souverainisme en tant que tel, c’est-à-dire la base du grand combat qui conditionne notre avenir et transcende les clivages et les jeux politiciens traditionnels brille par son absence du paysage politique. Il n’a pas été représenté lors des dernières consultations électorales, il ne s’incarne actuellement ni dans un mouvement représentatif ni dans une personnalité reconnue comme ce put être le cas avec le général de Gaulle ou comme on put en concevoir l’espérance avec Philippe Séguin, prématurément disparu ou Jean-Pierre Chevènement, désormais en retrait, faute d’être allé jusqu’au bout de ses idées.

Des millions de Français ne disposent à l’heure actuelle ni des moyens, c’est-à-dire des organisations qui leur permettraient d’être pris en considération, entendus et écoutés ni du leader indiscuté qui incarnerait leurs attentes et leurs aspirations.

L’apparition et le succès de la revue Le Front populaire, l’audience, la présence et l’influence d’un Michel Onfray montrent pourtant à l’évidence qu’il existe une demande forte et même massive de renouvellement des hommes et des mouvements. Mais après avoir tergiversé et balancé entre l’engagement décisif et la prise de distance, Michel Onfray a opté pour un repli sur des positions intellectuellement et moralement respectables mais sans prise sur le réel. On ne peut contester l’envergure intellectuelle et la constance des choix de Henri Guaino, mais on ne peut que constater qu’il se cantonne au ciel des idées, là où volent les anges, mais loin des réalités et des batailles politiques. Julien Aubert, injustement battu aux dernières législatives, osera-t-il enfin cesser de s’engluer dans la fidélité à la droite la plus vermoulue et rompre avec le parti en voie de dislocation qui depuis des années n’est plus que posture et imposture ?

Il n’est pas acceptable, il n’est pas pensable que l’idée souverainiste persiste à s’éparpiller entre mille groupuscules jaloux d’une autonomie qui les condamne à l’impuissance, à l’obscurité, et finalement au découragement, à l’échec, à la disparition. Absent de l’élection présidentielle, absent aux dernières législatives, le souverainisme a deux ans devant lui pour faire son unité, mettre au clair ses idées, rassembler toutes les bonnes volontés, regrouper tous les cercles, cénacles, comités, think tanks qui végètent chacun dans leur coin et affronter, uni et cohérent, l’élection au Parlement européen, seule consultation à la proportionnelle à même d’assurer sa représentation et donc le nécessaire renouveau. C’est à quoi nous emploierons désormais toutes nos forces. Nous vous en dirons davantage demain lundi 9 janvier.

Dominique Jamet

(*) Etaient présents : Dominique Jamet, Jean-Christophe Lebert, François Morvan, Mathieu Carouge, Ludovic Demathieu, Joël Dupont, Nicolas Faiche, Michel Gateau, Xavier Lancel, Yves Le Bras, Jean Magnin, Philippe Taillandier, Patrice Huiban (France Ambitions) Adeline Guibert (L’Appel au peuple)

Rappelons que nous reprenons le rythme de nos visioconférences, à raison, en principe, d’une réunion le premier lundi de chaque mois