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UN FAIT NOUVEAU


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Chronique de Dominique Jamet...

Il en va des évolutions de l’opinion comme des glissements de terrain, et des basculements de l’opinion comme des tremblements de terre. Les uns comme les autres sont plus faciles à analyser, à expliquer et à comprendre après coup qu’à prévoir. Les uns comme les autres entraînent également des changements plus ou moins brutaux, plus ou moins heureux et plus ou moins considérables dans le paysage politique comme dans le paysage naturel.

Alors que les points chauds se multiplient un peu partout sur une planète prise de mouvements désordonnés, voire de convulsions , la France sera-t-elle épargnée par cette phase sismique d’une magnitude exceptionnelle ? Les nuages noirs et lourds qui s’accumulent dans le ciel hexagonal semblent indiquer que la deuxième partie du mandat d’Emmanuel Macron pourrait bien être au moins aussi agitée que le fut l’acte premier du quinquennat. Les résultats du sondage paru dans le dernier numéro du Journal du dimanche vont en tout cas dans ce sens.

« Un songe, me devrais-je inquiéter d’un songe ? », s’interroge Athalie dans la tragédie de Racine qui porte son nom. La suite lui démontre avec cruauté que son cauchemar était prémonitoire de la réalité. Un sondage, diront certains, n’est jamais qu’un sondage. Il est de bon ton dé dauber sur les enquêtes d’opinion, d’autant plus facilement qu’il leur arrive de se tromper, donc de nous tromper, et que ceux qui les commandent comme ceux qui les commentent sont passés maîtres dans l’art de les instrumentaliser. Ne seraient-elles, suivant la formule consacrée, que la photo de la réalité d’un moment, l’expérience nous a appris qu’il serait léger de leur refuser par principe une valeur indicative, voire prédictive, ne serait-ce qu’en fonction de leur influence sur les situations qu’elles sont censées se borner à refléter. Quoi qu’il en soit, le sondage du JdD comporte des éléments de confirmation et des éléments d’information qui méritent réflexion, mais surtout un fait de première grandeur, un fait nouveau qui, s’il se confirme dans les mois qui viennent, serait de nature à bouleverser les fragiles équilibres politiques consécutifs à l’élection d’Emmanuel Macron et à la surprenante arrivée aux commandes, dans son sillage, d’une bande de clampins plus ou moins bons marcheurs.

D’abord la confirmation. Dans l’hypothèse d’une élection présidentielle qui se tiendrait dimanche prochain, si le Parti socialiste présentait un candidat, par exemple son actuel Premier secrétaire qui, dit-on, répond au joli nom d’Olivier Faure, celui-ci recueillerait entre 2,5 et 3% des suffrages. Symétriquement, l’éventuel réprésentant des Républicains, qu’’il se nomme Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou François Baroin, le mieux placé, obtiendrait respectivement 7%, 9% ou 11% des voix. Peut-on mieux signifier que ces deux partis, qui ont alterné au pouvoir, sous des noms et dans des configurations divers, pendant un démi-siècle, sont condamnés. De nombreux notables relevant de l’un ou de l’autre auront beau préserver conserver leurs mairies en mars prochain, ils ne le devront qu’à leur équation personnelle, en masquant le plus souvent une étiquette politique qui, loin de les servir, ne peut aujourd’hui que leur aliéner les électeurs. Comment pourrait-il en être autrement quand les uns et les autres ont perdu toute raison d’être dès lors qu’ils ont trahi les uns le gaullisme les autres le socialisme pour servir des intérêts qui ne sont ceux de la France ni ceux des classes les moins favorisées ? Comment pourrait-il en être autrement dès lors que celui qui, servi par son talent, par son audace et par leur discrédit, a fait voler en éclats ces vieux partis vermoulus et poursuit au pouvoir la politique désastreuse pour notre économie, pour notre culture, pour notre identité, pour notre cohésion nationale qu’ils ont alternativement menée avec une constance digne de meilleures idées ?

Ensuite l’information. Si Marine Le Pen et Emmanuel Macron étaient de nouveau candidats à l’élection présidentielle, ils feraient jeu égal au premier tour avec 28%, quatre points de plus pour lui, sept points de plus pour elle. Qualifiés tous deux pour le second tour, Macron serait réélu avec 55% des suffrages (contre 66% en 2017) et la présidente du Rassemblement national se hisserait à 45% (contre 33%).
Nous ne connaissons pas encore les noms des candidats qui solliciteront les suffrages des Français en 2022. Nous ne savons pas si Emmanuel Macron aura redressé la barre ou se sera enfoncé dans l’impopularité, si Marine Le Pen se tirerait plus à son avantage d’un nouveau duel avec le chef de l’Etat sortant. Nous savons en revanche que l’hypothèse de l’élection d’un candidat antisystème, qu’il vienne du Rassemblement national ou d’ailleurs, hypothèse insensée en 2002, déraisonnable en 2007, irréaliste en 2012, peu probable en 2017, ne peut plus être absolument exclue. Nous savons aussi que celui à qui son talent, son intelligence, son éloquence, sa culture, l’espoir qu’il avait su incarner avaient valu un résultat brillant dont il s’était déclaré déçu, que Jean-Luc Mélenchon, pour l’appeler par son nom, s’est éliminé lui-même et achève de se perdre dans une dérive absurde, stalinienne, indigéniste, islamo-compatible qui défie le bon sens et déconcerte ses partisans les plus fidèles…. Et c’est ici qu’intervient le fait nouveau.

63% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2017 seraient prêts en 2022 à voter même pour Marine Le Pen, autrement dit pour tout candidat en qui s’incarnerait la rupture avec le mondialisme, la financiarisation de la planète, la domination des grandes puissances militaires et capitalistes, l’écrasement des petits par les gros, des perdants par les gagnants, des sans racines sur les sans fortune. Des millions d’électeurs venus de la gauche, y compris la plus extrême, seraient donc capables de franchir les vieilles barrières et de constituer une majorité véritablement nouvelle autour de l’ordre public, de la laïcité, de la justice sociale, du progrès, sous le drapeau de l’indépendance retrouvée. Nous sommes loin ici de l’union étriquée de droites en panne d’ambitions généreuses, d’idéal, de grandeur, quand ce n’est pas en état de mort cérébrale. Une perspective s’ouvre enfin, au bout de l’interminable tunnel que nous traversons depuis des années, sur la seule issue souhaitable : l’unité nationale.


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