Elections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024
Communiqué de l’Unité Nationale Citoyenne
Ne disposant plus depuis les élections législatives de 2022 que d’une majorité relative, autrement dit minoritaire devant le Parlement et de ce fait condamné à l’immobilité et à l’impuissance en dépit d’un recours intensif et abusif à l’article 49.3 de la Constitution, le chef de l’Etat a dû constater lors des élections européennes du 9 juin dernier le désaveu cinglant que, loin de voler à son secours et de le remettre en selle, lui infligeait le corps électoral.
Le message était clair. Serait-il entendu ? Or, faute d’oser et de pouvoir dissoudre le peuple, et se refusant à tirer la moindre conséquence concrète – changement de politique, referendum, et le cas échéant démission - Emmanuel Macron, précocement dur d’oreille, a pris l’étrange décision de dissoudre l’Assemblée nationale et de procéder, au seuil des vacances d’ été, à la veille des Jeux olympiques, dans l’improvisation, la hâte et le tumulte, à des élections législatives anticipées.
Décidément plus éloigné que jamais de la réalité du pays par sept années d’exercice obstinément solitaire du pouvoir, le président de la République s’’imaginait-il vraiment que le peuple français, plus sensible à ses appels de détresse que l’armée de Charlemagne au son du cor de Roland, serait d’humeur à contredire, à infirmer, à renier le 30 juin le vote de défiance massif qu’il avait émis contre lui trois semaines plus tôt ?
Il n’en a rien été. Il n’en sera rien. Bien au contraire. La mobilisation de l’électorat, sans équivalent depuis des années et les résultats convergents des premiers sondages d’opinion témoignent de la ferme intention de 80% des Français, toutes opinions confondues, de confirmer et, s’il se peut, d’aggraver leur condamnation sans appel d’un homme, de sa politique, et de la faillite, dans tous les domaines, de ses promesses, de ses engagements, et des espoirs qu’un temps on avait mis en lui.
Le président, escomptait que les quatre familles de la gauche dont les dissentiments et la rivalité avaient entraîné le naufrage de la Nupes, n’auraient pas le temps de lui opposer un front uni. Elles ont en trois jours édifié une structure qui selon toute apparence ne durera pas plus que la précédente mais qui semble bien leur garantir un succès relatif les 30 juin et 7 juillet prochains. Parallèlement, aucune menace, aucune campagne ,aucune excommunication – et Dieu sait qu’il n’en a pas manqué – n’ont entravé et moins encore fait refluer l’irrésistible ascension du Rassemblement national.
Désormais aux abois, Emmanuel Macron a simultanément changé de langage et de tactique. Au mépris de sa fonction de président de tous les Français, et de ce qu’elle comporte théoriquement de refus des petites manœuvres et des grosses magouilles, de garantie des droits et des libertés, de maintien et de renforcement de l’unité nationale, de la paix civile, de l’entente entre les Français, M. Macron, opérant dans l’urgence un spectaculaire changement d’aile, agite en toute irresponsabilité le spectre de la peur, l’épouvantail de la guerre civile et, rendu fou par la perspective plus que probable d’un nouveau camouflet qui, quoi qu’il dise ou fasse, le privera définitivement de ce qui lui restait d’autorit é, le conduit à proposer de façon plus ou moins avouée l’édification, parfaitement anachronique, d’un barrage « républicain » qui ralentirait ou interdirait l’accès au pouvoir d’un parti qui n’a jamais cherché à combattre et à vaincre autrement que pacifiquement, régulièrement, légalement, démocratiquement, dans les urnes et non dans la rue. Cette ultime tentative échouera plus sûrement que les autres. On attend des Français qu’ils aient peur d’un Rassemblement national qui est arrivé en tête le 9 juin sur la quasi-totalité du territoire. Faut-il avoir peur de soi-même ?
L’enchaînement des circonstances, les rivalités de personnes, de boutiques, les ambitions dévoyées et les échecs politiques qui ont jalonné l’histoire de ces dernières décennies (à la seule exception, unique et retentissante du referendum bafoué de 2005), un parcours décevant qui s’explique par le fait que, De Gaulle, Séguin et Chevénement ayant disparu physiquement ou politiquement, aucune personnalité d’envergure nationale n’incarne pleinement à ce jour la grande cause de la souveraineté, de l’indépendance et de la grandeur françaises, c’est au cas par cas et au coup par coup qu’il revient à chaque électeur de juger sur pièces et de reconnaître, candidat par candidat et circonscription par circonscription, ceux qui ont chevillés au corps et à l’âme le souci de la France, l’amour de la France, avec le refus du déclin, de la division, de la dénaturation, de l’effacement qui menacent notre pays. Ce n’est ni chez les incapables qui ont gouverné et affaibli la France, notamment ces sept dernières années ni chez les inconscients et les médiocres qui, pour sauver quelques sièges parlementaires, sont prêts aux rapprochements les plus improbables, aux compromis les plus déshonorants, aux abandons les plus criminels qu’on les trouvera, mais chez les quelques-uns qui veulent concilier l’ordre public, le progrès technique et la justice sociale, chez ces naïfs incurables qui croient encore que la République et la Nation sont autre chose que des stations de métro, des places publiques et des mots vides de sens. Vous les reconnaîtrez sans peine, moins à leurs mots qu’à leur exemple, moins à leurs discours qu’à leurs actes, moins à leurs programmes qu’à leurs réalisations. Et ne vous trompez pas, ne vous laissez pas tromper, ni le 30 juin, ni le 7 juillet. Ni à Pâques ni à la Trinité !
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