COMMUNIQUE DE L’UNITE NATIONALE CITOYENNE APRES LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Les sondages l’avaient prédit, le résultat des élections européennes du 9 juin 2024 l’a confirmé : celles -ci ont constitué un désaveu massif et spectaculaire du président Macron, de sa politique et de sa personne, malgré ses tentatives réitérées, en ressuscitant la peur anachronique d’un fascisme fantasmé, de reprendre une argumentation qui a fait depuis cinquante ans la preuve de son inefficacité.
En sanctionnant lourdement le parti présidentiel, minoritaire depuis 2022, et désormais en passe d’être marginal, en plaçant en tête le Rassemblement national, quelle que soient la défiance et les réticences que suscite encore ce parti d’opposition qui n’a pas l’expérience du pouvoir, les électeurs ont condamné, au-delà de la politique menée depuis 2017 par l’actuel chef de l’Etat, celle de ses prédécesseurs qui a conduit, de recul en abandon, au déclin de la France, à l’effacement de sa souveraineté, à l’abaissement de l’autorité publique, à l’aggravation des inégalités sociales.
Brutalement confronté à la réalité, le président, au mépris de toutes ses affirmations antérieures sur la signification purement européenne du scrutin, a tenté de donner à la dissolution brutale de l’Assemblée nationale une apparence décente : celle d’un retour devant le peuple, en conformité avec le principe même de la démocratie. Il est pourtant étrange, pour ne pas dire plus, d’appeler de nouveau le peuple aux urnes, comme s’il avait mal voté, pour le sommer de revenir le 30 juin sur le choix qu’il a librement exprimé trois semaines plus tôt.
Passé le choc de l’annonce, nul, à la réflexion, ne saurait se tromper sur la réalité de l’initiative présidentielle. La dissolution décidée le soir même de la consultation a une réalité : celle d’une assez misérable manœuvre, une de plus, qui n’a rien d’étonnant venant d’un homme décidé à se maintenir au pouvoir à tout prix et dans n’importe quelles conditions. Responsable et coupable du chaos politique et social qui lui a explosé au visage, et notamment de l’irrésistible ascension du Rassemblement national à laquelle il a contribué plus efficacement qu’aucun de ses prédécesseurs, le président a bien fait comprendre qu’à son habitude, et quel que soit le verdict des urnes il comptait bien n’en tirer aucune conséquence et poursuivre jusqu’à son terme le mandat qui lui a été confié en 2017 et confirmé en 2022, fût-il réduit à un chiffon de papier.
Cela étant, l’Unité nationale citoyenne ne peut qu’appeler à confirmer et à amplifier le vote-sanction du 9 juin.
Nous aurions préféré, on le sait de reste, que ce scrutin fût l’occasion saisie par les différents dirigeants et porte-paroles du souverainisme de se rassembler et d’aller unis au combat. Il n’en a rien été. Chacun d’entre eux est allé vaillamment, tout seul comme un grand, à une défaite dès lors inéluctable. Pourtant, si les voix qui se sont portées sur Florian Philippot et Jean-Frédéric Poisson, sur François Asselineau, sur Jean Lassalle s’étaient regroupées sous la même bannière, si Nicolas Dupont-Aignan avait fait acte de candidature, une liste souverainiste unique aurait sans doute franchi la barre fatidique des 5%. Une alliance souverainiste dénonçant la vassalisation de la France vis-à-vis de l’Union européenne et la vassalisation de l’Union européenne face aux Etats-Unis aurait été plus forte et plus légitime pour faire prévaloir auprès du Rassemblement national triomphant et dominant l’idée que l’union des patriotes, sans discrimination, est plus porteuse d’avenir et de réconciliation que le bloc ou le front des droites. Dans la conjoncture actuelle, le souverainisme n’est pas en état de faire prévaloir ses vues et nous demanderons, nous demandons déjà des comptes à ceux dont les rivalités, les calculs, les exigences ont fait capoter une fois de plus la possibilité et donc les chances d’un regroupement. Pour le présent, les résultats enregistrés par la liste de Georges Kuzmanovic, République souveraine-Nous le peuple, n’ont pas répondu aux attentes ni récompensé les efforts de ses courageux militants.
Nous partageons la colère et le rejet des vieilles formations politiques et parlementaires qu’ont exprimés les électeurs qui, le 9 juin ont choisi et choisiront les 30 juin et 7 juillet le Rassemblement national. Pour notre part, partout, dans chaque circonscription, nous soutiendrons les candidats qui se réclameront de la souveraineté nationale, et d’autant plus que sa restauration se combine dans leur esprit comme dans le nôtre avec le retour de l’Etat, de l’ordre public et l’abandon de l’ultra-libéralisme, destructeur de la France et de du modèle, de l’exemple que fut un temps notre peuple à l’époque déjà lointaine où, comme la statue de la Liberté à l’entrée de la rade de New York, la France éclairait encore le monde.
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