Les chroniques économiques d’Eric du 13 janvier 2019
« Tout affecte l’économie et l’économie affecte tout »
Comme certains d’entre nous, je suis allé avant-hier déposer à la mairie une lettre de doléance, celle de l’Unité Nationale Citoyenne. Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, elle est disponible sur le site de l’UNC. Il y est essentiellement question de notre principal cheval de bataille : le retour à la souveraineté de la France et de son peuple. Le cœur nous le dicte aussi bien que la raison, tant il est vrai que l’Union Européenne n’est ni vraiment démocratique ni efficace.
Mais si « reprendre les clefs du camion » s’impose comme une condition nécessaire, elle n’est pas suffisante. Encore faudra-t-il conduire le camion avec sagesse et choisir sa route avec discernement.
Un bon chauffeur doit-il prendre en compte les cahiers de doléances ? Sont-ils utiles ? salutaires ?
Certes, qui prétendrait inutile la consultation des idées de nos compatriotes serait fort prétentieux et pour tout dire un imbécile. Certes, ouvrir puis présenter au grand jour les doléances de chacun permettrait peut-être d’afficher une forme de paysage impressionniste, une sorte de Vérité nationale. Certes, la liberté de s’exprimer permettra peut-être l’explosion orageuse d’une catharsis salutaire pour notre pays, son peuple et ses dirigeants.
Mais si on n’y prend garde, le cahier de doléances pourrait se révéler un outil fort dangereux, une boîte de Pandore. Je crains que le remède ne se révèle pathogène ou plutôt morbifique.
On s’en doute, les champions ne manqueront pas pour défendre telle ou telle solution de facilité, telle ou telle injustice, tel ou tel intérêt particulier, sectoriel. Le pouvoir, par calcul, ne manquera pas de sélectionner les thèmes qui « conviennent ». De même les oppositions ne se priveront-elles pas de porter haut les immanquables et innombrables aspirations insatisfaites. Bref, je crains fort que les acteurs politiques ne soient tentés de faire usage de ce petit bois pour embraser de vaines passions. Une fois encore la France prendrait un malin plaisir à perdre son temps dans d’inutiles querelles.
Or nul besoin d’être un grand sage pour savoir que l’intérêt général s’affirme toujours contre les souhaits particuliers. Ce qu’il nous manque c’est une vision globale, forte et légitime.
A ce titre je vous incite à visionner la remarquable allocution du 16 avril 1964 du Général De Gaulle. A partir de la 7ème minute, monument pédagogique de sagesse économique !
https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00232/allocution-du-16-avril-1964.html
L’ennemi d’alors était l’inflation (aujourd’hui remplacé par l’endettement). On y voit comment le Général refusait de céder à la facilité d’une générosité factice à de multiples revendications catégorielles pour préserver l’intérêt général. Une leçon à méditer !
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