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Chronique économique d’Eric du 18 décembre 2018


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Tout affecte l’économie et l’économie affecte tout.

La révolte des gilets jaunes n’a pas encore atteint son terme. Cependant, au moins deux évidences apparaissent en plein jour. Leurs doléances sont légitimes ; leurs demandes sont contradictoires, parfois justifiées, parfois naïves, parfois irréalistes.
Le manque de culture économique l’explique aussi bien que la diversité des hommes et des femmes qui composent cet ensemble.

Certes l’économie n’est pas une science aussi précise que la physique ou la chimie : elle est régie par la complexité infinie des comportements humains et non par des axiomes ou des théorèmes. Pour autant, les économistes ont énormément progressé depuis le XVIIe siècle : d’une part grâce à l’apport des grands théoriciens comme François Quesnay, Adam Smith, David Ricardo etc. ; d’autre part grâce aux très nombreuses expériences récentes réalisées aux États-Unis et en Occident comparant les résultats d’études menées à grande échelle sur des populations tests et des populations témoins. On applique l’expérience sur la population test, et on confronte les résultats en comparant avec une population qui n’a pas été soumise à l’expérience.

Soit pour nous manipuler, soit par démagogie, soit par ignorance, les hommes politiques avancent souvent des propositions chimériques, injustes ou contre-productives. Si nous sommes dans cette panade c’est parce que nous avons laissé trop longtemps les autres comprendre l’économie à notre place. La plupart des sujets à propos desquels nous votons relèvent de l’économie. Notre simple bon sens, pas plus que notre sensibilité ne peuvent suffire à anticiper les conséquences de telle ou telle option. C’est notre responsabilité de citoyens, de militants, de mieux connaître cette « science », de mieux comprendre ce pour quoi nous votons.

Augmenter le SMIC est-il générateur de chômage ? Les États-Unis, le Japon et d’autres pays s’endettent de façon colossale sans sembler en subir les conséquences. Est-ce un modèle à suivre ? Sommes-nous condamnés à la croissance pour réduire le chômage ? Doit-on consacrer de l’argent pour sauver des secteurs d’activité en difficulté ou vaut-il mieux le réserver au développement de nouvelles entreprises ? Doit-on nationaliser le secteur bancaire ? Quelles sont les limites d’une économie planifiée ? Quels sont les limites du néolibéralisme actuel ? Etc.

Voici deux livres dont je vous recommande la lecture : « Economix  » de Michael Goodwinn, (édition les arènes) et «  Le négationnisme économique » de Pierre Cahuc et André Zilberberg (Flammarion)
« Economix » est une BD qui retrace l’histoire de l’économie. Attention, malgré son aspect ludique c’est un livre d’un excellent niveau, concis, passionnant. Il permet de beaucoup mieux comprendre les bases du fonctionnement de l’économie.

« Le négationnisme économique » est plus partisan. Certes il attaque excessivement et parfois un peu naïvement ceux qui doutent que l’économie soit une science, mais il a le très grand mérite de décrire des expériences qui ont prouvé par le passé que dans un certain nombre de cas les économistes ont répondu de façon scientifique à des problèmes donnés*. Ainsi le livre montre que, dans certains domaines, des hommes politiques continuent de proposer des solutions dont on sait pertinemment qu’elles sont inefficaces ou nuisibles. D’autre part, on apprend utilement qu’on peut considérer comme acquis certains postulats.

Il est rassurant de savoir que dans les sables mouvants de l’économie, il est certaines pierres sur lesquelles on peut poser le pied, avancer.

A la semaine prochaine si vous le voulez bien.

Eric RAOUL-DUVAL

*Résumé simplifié d’un exemple concret. La communauté doit-elle investir pour déplacer des familles défavorisées des ghettos vers des quartiers aisées ? Est-ce bénéfique pour leurs enfants ? Est-ce « rentable » pour la communauté ?

L’étude a été réalisée dans deux états américains sur 120 familles. 60 familles tests et 60 familles témoins. On a découvert que ces déménagements n’ont profité qu’aux enfant de moins de 13 ans. Au-delà c’est contre-productif. On a mesuré sur trente ans l’évolution des salaires, le niveau de délinquance, les divorces etc. Pour les enfants de moins de 13 ans chaque dollar investi par la collectivité dans le déménagement en a rapporté 9,11 ! (Baisse des coûts dus à la délinquance, indemnités aux victimes, couts du chômage, gain en termes de création de richesses).


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